23/11 : « Image in Decency: an anthropology of Christian Orthodox image production in Ethiopia today »
23/11 : « Image in Decency: an anthropology of Christian Orthodox image production in Ethiopia today »
14 novembre 2017 Aucun commentaire sur 23/11 : « Image in Decency: an anthropology of Christian Orthodox image production in Ethiopia today »Thèse : « Image in Decency: an anthropology of Christian Orthodox image production in Ethiopia today »
Doctorante : Siena de Ménonville
Directeur de thèse : Erwan Dianteill
Jury : Michèle Coquet (CNRS-EHESS), Tom Boylston (University of Edinburgh), Eloi Ficquet (EHESS), Francis Affergan (Université Paris Descartes) et Erwan Dianteill (Université Paris Descartes)
Résumé :
La recherche présentée dans cette thèse a pour objet les producteurs d’images dans l’Éthiopie chrétienne orthodoxe contemporaine et la manière dont ils sont perçus. Ce travail s’inscrit à la croisée de l’anthropologie de la religion, de l’image et de la morale. J’argumenterai que les images servent d’articulation à un réseau de rapports sociaux complexes et qu’elles deviennent en retour les objets d’un discours moral ambivalent. Leur dimension spirituelle place leurs producteurs au cœur d’un tissu d’interactions avec le visible, l’invisible, le matériel et l’immatériel. L’étude des images et de leur production nécessite ainsi un examen du contexte social qui – nous le verrons – à la fois les condamne, les dissimule et leur donne leur sens.
Le terrain de cette recherche est réduit à deux types de producteurs d’image : le peintre de l’EOTC (l’Église chrétienne orthodoxe éthiopienne) et le créateur d’images talismaniques appelé debtera. Je soutiendrai que si ce dernier est particulièrement l’objet d’un discours moral ambivalent, c’est avant tout que les images qu’il produit entrent en relation avec le domaine du spirituel dans le but de traiter les souffrances physiques et les problèmes liés à des affects comme la jalousie, la haine et certains désirs. Les affects dont il est question ici ont en commun d’être moralement condamnés et exclus du domaine de l’Église. Je soutiendrai que ces affects particuliers nécessitent un objet – ici, le talisman – pour pouvoir être exprimés. Enfin, dans cette recherche, l’étude des rapports complexes entretenus avec l’objet-médiateur, d’une part, et son producteur, d’autre part, se fera à travers l’examen d’une donnée particulière : le commérage, c’est-à-dire l’ensemble des discussions informelles, rumeurs, ragots, opinions partagés et exprimés spontanément.
Le 23 novembre 2017, à 15h00
Amphithéâtre Durkheim – Sorbonne
17 rue de la Sorbonne 75005 Paris
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