Séminaire | La mort, la perte, le deuil : perspectives anthropologiques
Séminaire | La mort, la perte, le deuil : perspectives anthropologiques
10 décembre 2021 Aucun commentaire sur Séminaire | La mort, la perte, le deuil : perspectives anthropologiquesSÉMINAIRE « La mort, la perte, le deuil : perspectives anthropologiques »
Jeudi 16 décembre 2021
16H – 20H
La prochaine séance du séminaire « La mort, la perte, le deuil : perspectives anthropologiques », organisé par Serena Bindi et associé à l’ANR PHANTASIES, se tiendra en distanciel le jeudi 16 décembre. Elle proposera des interventions de Andrew MCDOWELL (Assistant Professor, Department of Anthropology, Tulane University) et Natacha DUGNAT-COLLOMB (Anthropologue, chargée de recherche CNRS, Centre Norbert Elias).
Programme de la séance
16h -18h | Andrew MCDOWELL : In living memory: Afterlives of men killed by tuberculosis
in Rural Rajasthan, India
This paper queries the respiratory limits of life and death by presenting the social afterlives of men killed by tuberculosis in India. I engage these men’s disembodied agency by drawing from exchanges with these men via spirit mediums, conversations about memories of them, and the effects of their death on living relatives. By mobilizing the Hindu concept of praan, or breath/soul, the paper presents praan as an alternative entanglement of bodily breath and being with its own interpretation of death. Finally, combining disembodied agency, praan, and TB-related death, the paper shows how several men’s tuberculosis-troubled breath and untimely deaths weigh on the bodies and actions of their neighbors and relatives. By doing so it asks if these men, or the unmodern disease that killed them, might ever really cease to be in the world even after their material traces perish.
18h – 20h | Natacha DUGNAT-COLLOMB
Au moment où, après l’avoir densément fréquenté sur une quasi-génération, je m’apprêtais à clore l’exploration ethnographique de la vie d’un village de riziculteurs animistes du nord Laos, j’ai exhumé des conversations avec un vieil homme enregistrées en 2011 et oubliées depuis. Stupéfaite par leur richesse et par la beauté de la langue de Tyua, je les ai traduit mot à mot, de souffles en silences, capturant dans les fluctuations de la voix le mouvement des émotions. Dans ces quasi-monologues, Tyua, le frère aîné de mon hôte et père d’adoption, y tisse autour de la mort prématurée de son petit-fils et de son deuil impossible la toile serrée des liens familiaux. Il dresse un récit fragmentaire de sa vie en relation et d’un soi en relation dans lequel, assimilée à une parente, je suis prise. Mes retours réguliers et sporadiques au village, étrange familière navigant entre deux mondes et de multiples affiliations, forment la trame de Tyua ou l’aura seminalis, le récit polyphonique que j’ai entrepris de construire autour de celui, librement retraduit, du vieil homme. Divination, présages et rêves, affects ambigus, pertes inassimilables, impossibles renoncements et réparations partielles y apparaissent universels dans la singularité de leurs formes.
Informations pratiques
En raison des dernières consignes de l’Université de Paris, la séance sera proposée exclusivement en distanciel : lien zoom
Découvrir le programme 2021-2022 du séminaire : Mort, perte, deuil 21_22_pdf