Maîtresse de conférences en sociologie, IUT de Paris-Rives de Seine, Université Paris Cité
Co-responsable du DU FlaVic, diplôme d’université Français Langue Vivante et Culture pour l’insertion à l’Université des publics de Migrants (depuis 2018).
Maîtresse de conférences en sociologie, IUT de Paris-Rives de Seine, Université Paris Cité
Co-responsable du DU FlaVic, diplôme d’université Français Langue Vivante et Culture pour l’insertion à l’Université des publics de Migrants (depuis 2018).
Malika GOUIRIR est sociologue, docteure (es Lettres, Sciences Humaines) depuis 1997 et maîtresse de conférences à l’Université Paris Descartes depuis 1998.
Elle s’intéresse tout particulièrement à l’émigration-Immigration selon l’expression de Abdelmalek Sayad en travaillant sur l’histoire des lignées inscrites sur plusieurs dizaines d’années pour reconstituer plusieurs trajectoires idéal-typiques. Elle a focalisé son attention sur l’investissement éducatif au sein de familles et des fratries en particulier. La socialisation genrée a été un axe important de son travail de thèse. Elle s’intéresse au cas des MRE, Marocains Résidant à l’Etranger, appellation par laquelle le Maroc entend bien rappeler à tous ses ressortissants un lien d’affiliation en quelque sorte originel, qui ne pourrait en aucun cas ni être rompu, ni être oublié. La place dans la fratrie en situation migratoire a été étudiée sous l’angle de la socialisation différenciée et également dans les processus de transmission des prénoms. La recherche sur les alliances et le marché matrimonial en situation migratoire, démarrée il y a une trentaine d’années, se poursuit pour comprendre les pratiques matrimoniales des mêmes lignées sur plusieurs générations. Il s’agit de saisir les logiques qui sont au cœur de ce qui se donne à voir comme la poursuite de traditions ou qui se revendique comme une forme de modernité.
Elle poursuit ses investigations dans un domaine peu exploité : celui du deuil en situation migratoire et ses conséquences sur la parenté (et la germanité en particulier). Il ne s’agit pas seulement d’aborder les évolutions des rites funéraires et de deuil mais de travailler sur la redistribution des places et rôles dans les fratries après la disparition des ascendants.
Elle questionne les appellations « identitaires » qui résonnent parfois comme de véritables assignations identitaires dans les discours (et les pratiques) des travailleurs sociaux et de l’enseignement et produisent des effets réels sur les trajectoires des individus qui en font/sont l’objet.
Co-responsable d’une formation en direction des étudiant-e-s exilé-e-s, elle s’intéresse de très près à leurs trajectoires familiales, professionnelles et elle a entamé un travail sur les ajustements/transformations de leurs rôles sociaux (en tant que descendants et qu’ascendants) en France.
Sociologue de l’éducation de formation, Malika Gouirir s’est attachée, dès son travail de thèse, à utiliser une méthodologie qualitative avec un goût pour le contacts directs et prolongés avec les populations étudiées, et des observations ciblées des pratiques et des comportements. Le travail de recherche sur la durée permet de dégager des logiques socio-culturelles qui dépassent les effets de « mode ».
Migration – parenté – socialisation – famille – scolarisation
Terrains :
Domaines de Recherche
Langues :
Depuis 2017 : co-responsable du Diplôme Universitaire FlaVic (Français Langue Vivante pour l’insertion des publics de migrants à l’université), projet porté par l’Université Paris Cité et mis en place par l’IUT de Paris-Rives de Seine. Cette formation, financée sur des fonds publics et privés, accueille des personnes exilées voulant commencer ou reprendre des études ou s’insérer dans le monde professionnel.
Depuis 1998 : Maîtresse de conférences en sociologie, IUT de Paris Rives de Seine. Cours de Sociologie générale, Sociologie des organisations, sociologie des pratiques éducatives, Introduction à l’Anthropologie, Anthropologie dans les différentes filières de formation initiale, continue et en apprentissage (DUT, BUT, Licence professionnelle Métiers de l’animation).
1997 – Thèse de Doctorat es Lettres et Sciences Humaines, Université de Paris X-Nanterre, Nouveau régime. Ouled el kharij : les enfants de l’étranger. Socialisation et trajectoires familiales d’enfants d’ouvriers marocains immigrés en France. Sous la direction de P. Durning. Mention très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité.
Mandats électifs
Actuellement élue au Conseil d’Administration de l’Université Paris Cité et dans les différentes commissions (discipline, électorale).
Anciennement secrétaire du CHSCT de Paris Descartes et actuellement membre du CHSCT Paris Ouest.
Participation au Conseil Scientifique local de l’IUT de Paris Rives de Seine.
*Articles dans des revues internationales à comité de lecture
2018 – « Etat, Politique et absence : le statut des Marocains Résidant à l’Etranger « MRE », Revue des Mondes Musulmans, 2018, N°144, pp. 81-98
1999 – « Une institutrice et ses « petits étrangers », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, N° 129 sept 1999 p.57-62
* Articles dans des revues nationales à comité de lecture :
2011 – « Compter les immigrés ou compter sur les immigrées », Diversité Ville-école-intégration, Hors Série N13, juin 2011 pp. 69-74.
1998 – « L’avenir d’une illusion. Reproduction de groupes familiaux et trajectoires de filles et fils d’un douar immigré », Ville, Ecole Intégration, (ex. Migrants-formation) n°113 juin 1998, p.136-156. Réédition dans », Diversité Ville-école-intégration, Hors-série N13, juin 2011 pp151-162
– « L’observatrice : indigène ou invitée ? L’instauration de la relation d’enquête dans un univers familier ». Genèses, 32, septembre 1998, p.110-126.
Chapitres d’ouvrages collectifs
2013 – « Prénom et transmission symbolique en situation migratoire » in Transmettre ? Entre anthropologie et psychanalyse, regards croisés sur des pratiques familiales, (Coord. F. Hatchuel), Paris L’Harmattan, 43-65.
2012 – « A. Sayad et P. Bourdieu , deux amis sociologues » in L’Algérie sociologique, (sous la direction de K. Chachoua) ; Alger, CNRPAH, 2012 pp. 83-95
– « Qu’est ce qu’un immigré ? Trajectoires de porte-parole et enjeux de définition »,in L’Emigration algérienne en France. Un cas exemplaire. (sous la direction de K. Chachoua, Alger CNRPAH
2009 – « Les petites mains du social : appartenance locale et accès à l’emploi » dans : H. Saïdi (sous la direction de), Ethnicisation des rapports sociaux : enjeux et fonction des approches culturalistes, (chap VI pp. 91-100) Paris, Edition L’Harmattan, 2009
1999 – « Institution totale et esprit de corps : la solidarité au sein d’un douar immigré ». In La région parisienne industrielle et ouvrière Cultures et Recherches, Paris, Séminaire d’études N°5 pp.11-37.
Autres articles et communications en ligne :
« P. Bourdieu et A. Sayad : une rencontre intellectuelle », Revue de l’Association Culturelle Berbère, n° 54-55, printemps/été 2007, pp.17-20. Disponible sur
http://pierrebourdieuunhommage.blogspot.com/2009/07/malika-gouirir-p-bourdieu-et-sayad-une.html
« Abdelmalek Sayad : un intellectuel algérien immigré », dans ProAsile n° 16, 2007 (revue en ligne)
http://www.france-terre-asile.org/images/stories/pdf/historiques/ph1-12-2007.pdf
Journées , Mémoire, Histoire, actualité des enjeux, problèmes de transmission scolaire, INRP Lyon 25-27 octobre 2006
Communication : Les assignations identitaires à l’école.
http://ecehg.inrp.fr/ECEHG/formations/archives/2006/memoires-histoire-identites