Delphine Manetta

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Docteure en ethnologie, membre associée du CANTHEL
delphinemanetta@hotmail.fr

Delphine Manetta est docteure ethnologie, membre associée du CANTHEL. Auteure d’une thèse (2011-2016) sur des élections locales dans des villages jàana (La maison et la route. Une ethnographie politique au Sud-Ouest du Burkina Faso), elle s’est intéressée à des familles jàana de Ouagadougou dans le cadre d’un post-doctorat EHESS (2018-2019) à l’IMAF (Institut des mondes africains) avant d’entamer de nouvelles recherches à Abidjan dans le cadre d’un projet Idex (2020).

Ses réflexions au village et en ville, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, s’articulent autour d’une même préoccupation : analyser les rapports politiques, dans leur vécu et leur production conflictuelle, au travers de catégories géographiques. Ses recherches invitent à modéliser les relations de parenté, entre les générations, les sexes et les genres, mais aussi les rapports économiques par le prisme de notions dévoilant l’ancrage des relations de pouvoir dans des pratiques et des représentations géographiques : mobilités et immobilités, mise en mouvement et immobilisation, fixation ou ancrage et circulation, dont les variations éclairent la production contingente des relations de pouvoir et questionnent leur capacité de reproduction dans le temps.

Ces notions font sens dans le cadre historique des guerres précoloniales, de la colonisation, de l’exode ou encore des migrations régionales et internationales. Elles épousent également un ensemble de mouvements plus localisés et en apparence anodins, tels que les déplacements locaux saisonniers, ceux des hommes, des femmes et des enfants qui, au quotidien, se mettent en mouvement dans le cadre du travail, de la production économique et des tâches domestiques, des pratiques matrimoniales de résidence, des activités de plaisir et de loisir, etc. Ce faisant, les recherches de Delphine Manetta visent à penser les relations de pouvoir par le biais d’une logique de lieux, suivant le sens et la direction des mouvements des personnes et des choses dans l’espace et le temps. Elles suggèrent ainsi que la construction contingente des relations de pouvoir, voire l’incertitude qui pèse sur leur devenir, sont lisibles dans les métamorphoses du territoire et, en premier lieu, à l’échelle de la maison.

Burkina Faso – Côte d’Ivoire –  anthropologie politique – pouvoir – espace – maison – route

2018-2019. Post-doctorat à l’IMAF (Institut des mondes africains), EHESS.

2011-2016. Doctorat d’Ethnologie sous la direction d’Erwan Dianteill, soutenu à l’université Paris Descartes et obtenu avec la mention Très honorable.

2010-2011. Master 2 Ethnologie Recherche à l’université Paris Descartes.

2009-2010. Maîtrise de Sciences sociales (mention Ethnologie) récompensée par le Prix de la chancellerie de l’université Paris Descartes.

2004-2006. Études d’Histoire et de Sciences Politiques à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

2020, « Entre mobilités et immobilités. Les frontières spatiales de la parenté dans les villages jàana (Burkina Faso) », Émulations. Revue de sciences sociales, 32 : 33-45.

2020, « Le don et la ‟foutaise”. Une analyse de chants dans la campagne électorale de novembre 2012 dans des villages jàana (Burkina Faso) », Cahiers d’études africaines, 237 : 7-30.

2018, Compte-rendu de Bonhomme J. et Bondaz J, L’offrande de la mort. Une rumeur au Sénégal, Paris, collection « Bibliothèque de l’Anthropologie », CNRS Éditions, 2017, 288 pages in Journal des africanistes, 88/1 : 187-190.

2017, « La parenté dans l’anthropologie de Georges Balandier. Objet et modèle de mutation », cArgo, 6-7, en ligne.

2017, En collaboration avec Erwan Dianteill, « L’anthropologie de Georges Balandier, hier et aujourd’hui », dossier spécial de 6 articles, cArgo (en ligne), 6-7 : 163-263.

2017, En collaboration avec Erwan Dianteill, « Pouvoir, société culture : pourquoi faut-il relire Georges Balandier », The Conversation (en ligne). Traduction anglaise sous le titre « Colonialism, power and culture : why reading French anthropologist Georges Balandier is crucial today ».

2015, « Dire et médire par le chant », catalogue de l’exposition de Mélanie Matranga Complexe ou compliqué, Palais de Tokyo, Les presses du réel : 62-65.

2014, « De l’obligation de donner à l’impératif de la dépense. Une ethnographie de la campagne électorale dans le Sud-Ouest du Burkina Faso » in Dianteill E. (dir.), Marcel Mauss, en théorie et en pratique. Anthropologie, sociologie et philosophie, Paris, Éditions du Sandre/Archives Karéline : 221‑252.

2012, « L’affaire des ‟coupeurs de têtes”. Rumeur sorcellaire et relations interethniques dans le Sud Ouest du Burkina Faso », cArgo, 1, en ligne : 95-106.

2010-****. Rédactrice en chef adjointe de la revue cArgo.

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Centre d'anthropologie culturelle
EA 4545 | CANTHEL
45 rue des Saints-Pères
75270 Paris cedex 06

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