17/12/20 [Séminaire « Anthropologie de la mort, de la perte et du deuil »] : 5e séance par Zoom avec A. Cote, S. Lippi, F. Halder
17/12/20 [Séminaire « Anthropologie de la mort, de la perte et du deuil »] : 5e séance par Zoom avec A. Cote, S. Lippi, F. Halder
13 décembre 2020 Aucun commentaire sur 17/12/20 [Séminaire « Anthropologie de la mort, de la perte et du deuil »] : 5e séance par Zoom avec A. Cote, S. Lippi, F. HalderCinquième séance du séminaire :
ANTHROPOLOGIE DE LA MORT, DE LA PERTE ET DU DEUIL
Organisé par Serena BINDI (serena.bindi@u-paris.fr) et associé à l’ANR PHANTASIES
Jeudi 17 décembre, 16h-20h
Regards psychanalytiques sur le deuil
Armando COTE
(psychologue clinicien, psychanalyste, Centre Primo Levi)
Perte, temps et deuil.
Silvia LIPPI
(psychanalyste, psychologue hospitalière, docteure en psychologie)
Le temps dans la mélancolie.
Discutante : Florence HALDER (psychologue clinicienne, anthropologue, chargée de cours à l’ Univ. de Paris, équipe ANR PHANTASIES).
Résumés des interventions
Armando COTE
Suite à une perte, la question de la mémoire se pose et s’impose parfois. C’est la question de la mémoire traumatique qui fait resurgir des émotions et des signifiants en bouche. C’est un passé qui ne passe pas. La mélancolie nous permet de saisir un temps de battements entre aliénation et séparation : pourquoi rester fixé à la nostalgie du passé ? Il s’agira d’interroger les liens que nous pouvons nouer entre le trauma, la perte, et le deuil. Nous utiliserons les trois présents de Saint Augustin : le présent du passé, le présent du futur et le présent du présent. Nous évoquerons des cas issus de la pratique du Centre Primo Levi.
Silvia LIPPI
Dans une cure avec un sujet mélancolique en phase maniaque, la question du temps, et en particulier de la vitesse —dans la parole, dans les agissements, dans la pensée— est souvent convoquée. La vitesse « défend » le sujet face à l’écroulement mélancolique : cette temporalité accélérée remplace l’indétermination du temps dans le travail du deuil. La vitesse constitue aussi un risque majeur, car elle peut facilement le conduire à la mort : pensons au passage à l’acte suicidaire, qui arrive souvent comme un raptus. Comment instaurer du rythme dans la cure avec un sujet mélancolique en état maniaque ?