17 novembre | Table-ronde exceptionnelle sur la défense des droits humains en Iran

Pour rendre hommage à Narges Mohammadi, Prix Nobel de la Paix 2023 et actuellement emprisonnée en Iran, l’université propose le 17 novembre une table-ronde d’exception sur la question des droits des femmes en Iran avec des personnalités engagées.

Programme

• Discours introductif du professeur Edouard Kaminski, Président d’Université Paris Cité
• Lecture à voix haute d’une lettre de Mme Narges Momammadi, prix Nobel de la Paix 2023
• Interventions de personnalités engagées dans les droits humains en Iran (les interventions seront en persan et traduites en direct par deux traducteurs)
• Session questions/réponses avec le public, entrecoupées de lecture de messages exclusifs venus d’Iran

Intervenants

1) M. Taghi Rahman : journaliste, activiste des droits humains et ancien prisonnier politique
Taghi Rahmani a acquis la triste réputation d’être « le journaliste le plus fréquemment emprisonné d’Iran » selon Reporters Sans Frontières en raison de sa lutte acharnée pour la liberté de la presse et des droits humains avec près de 14 années de prison à son actif. Son combat s’est intensifié avec l’emprisonnement de sa femme, Narges Mohammadi, journaliste et militante abolitionniste de la peine de mort, détenue à la prison d’Evin et récemment lauréate du prix Nobel de la paix 2023 . Depuis son exil en France, il continue de militer pour sa libération ainsi que pour celle de tous les prisonniers politiques et d ‘opinion en Iran.

2) Mme Mansooreh Shojaei : écrivaine, activiste des droits des femmes et ancienne prisonnière politique
Militante et écrivaine iranienne de premier plan dans le domaine des droits de la femme depuis plus de 30 ans, Mansooreh Shojaei est l’une des instigatrices de la campagne « un million de signatures pour l’égalité », co-fondatrice du site web The Feminist School et fondatrice du centre de documentation sur le mouvement des femmes iraniennes à travers lequel elle présente un récit authentique des efforts et des luttes des femmes iraniennes pour l’égalité des droits civiques grâce à une recherche et à une documentation exhaustive, source d’inspiration pour les générations futures. Emprisonnée plusieurs fois, elle a finalement été contrainte à l’exil.

3) M. Ardeshir Amir Arjomand, Avocat : professeur d’université, activiste politique et ancien directeur de la Chaire UNESCO pour les droits de l’homme en Iran
Ardeshir Amir Arjomand est un militant politique iranien connu pour son engagement en faveur des droits humain, de la démocratie et de la justice sociale en Iran. Il s’est notamment engagé dans le mouvement réformiste en tant conseiller principal du candidat Mir Hossein Mousavi (mouvement vert) pendant la campagne électorale de 2009 pendant laquelle il a été arrêté et contraint à l’exil en France.

4) Mme Mansooreh Shojaei : journaliste, chercheuse en droits des femmes et directrice du projet d’histoire orale sur le hijab obligatoire en Iran
Le parcours professionnel de Mansooreh Hosseini Yeganeh est étroitement lié à son engagement pour les droits des femmes et la lutte contre les discriminations de genre en Iran diplômée en journalisme, elle a consacré sa carrière à mettre en lumière les défis des femmes iraniennes en documentant leurs histoires et leurs expériences afin d’exposer les réalités de la législation sur le port du voile obligatoire. Son travail de recherche contribue largement à sensibiliser l’opinion publique internationale sur les implications sociales, politiques et culturelles du voile obligatoire en Iran.

5) M. Saeed Paivandi : écrivain et professeur de sociologie à l’université de Lorraine, expert du monde académique iranien
Professeur et directeur de laboratoire en sciences de l’éducation à l’Université de Lorraine et directeur académique de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales d’Iran Academia, Saeed Paivandi est un spécialiste de l’Iran dont les recherches portent essentiellement sur le monde universitaire et académique iranien. Il est l’auteur de « discrimination et intolérance dans les manuels scolaires iraniens », un rapport qui révèle les préjugés et discrimination profondément ancrés dans les livres constituant l’essentiel du programme scolaire iranien. Il est l’un des rares universitaires occidentaux à s’être spécialisé dans le système éducatif iranien post révolutionnaire et a contribué de manière significative aux études dans ce domaine.

6) Mme Nooshin Keshavarznia : activiste des droits humains et notamment des droits des femmes et ancienne prisonnière politique 
Nooshin Keshavarznia est une figure éminente de la lutte pour les droits des femmes en Iran. Elle a consacré son travail académique à l’analyse des dynamiques sociales qui sous tendent les inégalités de genre en Iran afin d’éclairer les mécanismes sociaux qui perpétuent les discriminations et les violences à l’égard des femmes. En raison de son engagement, Nooshin Keshavarznia a été emprisonnée, la dernière fois en 2022 mais continue d’être une voix courageuse et inspirante dans la promotion des droits des femmes en Iran et dans le monde.